La vidéoprotection est actuellement sous-utilisée car l’information issue de la vidéoprotection n’est pas suffisamment partagée ni exploitée pour faire de la prévention. En particulier, les renseignements collectés par chacune des équipes qui assurent l’exploitation des différents systèmes de vidéoprotection sur des communes limitrophes ou proches ne sont pas partagés.
On peut anticiper en réaction, la construction prochaine d’un système d’information centralisé où les différents acteurs de la sécurité pourront échanger et partager des informations afin d’évoluer vers un niveau homogène d’information de sécurité pour l’ensemble de la communauté territoriale.
Au cœur de ce système, une Intelligence Artificielle sera capable de raisonner sur la multitude d’informations collectées par les opérateurs de vidéoprotection. Les systèmes de vidéosurveillance intelligente comme la reconnaissance des plaques minéralogiques ou la détection d’intrusion fourniront des informations complémentaires et pourront enfin participer à la prévention situationnelle.
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mardi 18 février 2014
Efficacité de la vidéoprotection
L'efficacité, voire l'utilité de la vidéoprotection est régulièrement questionnée. Il a été démontré que la simple présence des caméras diminue les atteintes aux biens et aux personnes de près de 20%. Pour intéressant, ce résultat ne saurait justifier à lui seul les dépenses importantes qui ont été consenties ces dernières années en équipement de vidéosurveillance, en caméras, mais aussi en réseaux de communications dédiés, en serveurs informatiques et en centres de surveillance urbaine (CSU).
Selon le Ministère de l'intérieur, qui répondait à une question d'un député de l'Assemblée nationale, le coût moyen d'une caméra se situe entre 8650 et 13800 € selon son emplacement. (source Legifrance)
Quand au nombre de caméras déployées en France sur la voie publique il se situerait entre 40 000 et 43000 selon les services questionnés.
En réalité, ces assertions ne permettent pas d'évaluer la véritable efficacité de "la vidéoprotection" car loin d'être un sujet monolithique facilement analysable, sur lequel il pourrait être créé des indices de performance, il s'agit plus d'un des outils de la panoplie de l'autorité publique qui doit trouver sa place dans la chaîne d'information et de commandement des pouvoirs publics et aider au maitient de la paix civile, seul enjeu à la mesure de l'investissement consenti.
Par extension, la vidéoprotection est, s'il est besoin de le rappeler, l'outil le plus performant pour compléter la présence physique des forces de l'ordre sur le territoire et participer à la mission de renseignement indispensable à la lutte contre le grand banditisme et le terrorisme.
Dans cette mesure on ne peut que saluer les investissements réalisés et souhaiter que cet effort de financement soit prolongé.
Il est cependant indispensable de garder à l'esprit qu'à l'époque des réseaux sociaux et du partage tous azimuts de l'information, les systèmes de vidéosurveillance sont encore très locaux et très cloisonnés. Il y a donc encore loin de la coupe aux lèvres en ce qui concerne la constitution de ce que l'on appellerait "la couverture nationale de vidéoprotection", pourtant indispensable pour lutter contre une délinquance qui ne connait pas de frontière et se déplace en "go fast", en sous-marin ou en avion d'affaires, utilise skype, whatsapp, google+, facebook et toute la panoplie du partage d'informations.
Selon le Ministère de l'intérieur, qui répondait à une question d'un député de l'Assemblée nationale, le coût moyen d'une caméra se situe entre 8650 et 13800 € selon son emplacement. (source Legifrance)
Le coût moyen en installation et en fonctionnement de la vidéoprotection Le coût moyen d'investissement pour l'installation d'une caméra recouvre des réalités très différentes. En effet, le coût de l'installation dépend de la nature de chaque projet elle-même fonction du contexte local et des partis techniques retenus. Le cout moyen ressort en 2013 à 13 800 € en zone de police et à 8650 € en zone de gendarmerie. Le coût en fonctionnement d'un dispositif reste à la charge du propriétaire du système et comprend la maintenance (2 à 8 % des investissements) et l'exploitation qui varie selon l'existence ou non d'un centre de supervision. Si le dispositif se limite à une exploitation à posteriori le cas échéant, ce coût est infime puisque limité au temps passé par un agent désigné à la relecture ou/et à l'extraction des images. Si le dispositif comprend la mise en oeuvre d'un centre de supervision, le coût de fonctionnement intègre le salaire des agents affectés à cette veille en direct et leur nombre varie selon le nombre de capteurs à exploiter et selon que le centre de supervision fonctionne en permanence ou seulement à certaines heures. Pour exemple, une centaine de caméras exploitées en direct 7/7 jours et 24 h/24 h implique d'affecter environ une douzaine d'agents à cette fonction.
Les aides de l'Etat se sont réparties sur ces dernières années comme l'indique le tableau suivant :
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 TOTAL Crédits FIPD consacrés projet vidéo (déduction faite des frais de gestion de l'Acsé) 13,4 M€ 11,7 M€ 15,4 M€ 29,9 M€ 29,7 M€ 24.73 M€ 19,69 M€ 144,52 M€ Plan de relance (en euros) 2 M€ 2 M€ 4 Nombre de communes aidées au titre de chaque année (*) 246 293 377 616 485 488 315 2 820 Nombre d'EPCI 16 19 40 indisponible 41 36 21 173 Crédits FIPD consacrés aux communes et EPCI 13,4 M€ 11,7 M€ 15,4 M€ 24,98 M€ 29,5 M€ 22,01 M€ 19,24 M€ 136,23 M€ Nombre de caméras financées pour des communes ou des EPCI
(caméras de voie publique et de protection de sites à la charge des collectivités)Non recensé source Acsé 2500 source Acsé 4961 source Acsé 5232 source Ministère de l'intérieur 5554 source Ministère de l'intérieur 4715 source Ministère de l'intérieur 3652 source Ministère de l'intérieur 26 614 (*) Une même commune peut avoir été aidée au titre de plusieurs exercices L'ensemble des crédits FIPD consacrés à des projets de vidéoprotection pour les collectivités depuis 2007 représente donc 136,23 M€ en subventions ayant permis l'installation de 26 614 caméras recensées au bénéfice des collectivités (le chiffre 2007 est indisponible).
Quand au nombre de caméras déployées en France sur la voie publique il se situerait entre 40 000 et 43000 selon les services questionnés.
En réalité, ces assertions ne permettent pas d'évaluer la véritable efficacité de "la vidéoprotection" car loin d'être un sujet monolithique facilement analysable, sur lequel il pourrait être créé des indices de performance, il s'agit plus d'un des outils de la panoplie de l'autorité publique qui doit trouver sa place dans la chaîne d'information et de commandement des pouvoirs publics et aider au maitient de la paix civile, seul enjeu à la mesure de l'investissement consenti.
Par extension, la vidéoprotection est, s'il est besoin de le rappeler, l'outil le plus performant pour compléter la présence physique des forces de l'ordre sur le territoire et participer à la mission de renseignement indispensable à la lutte contre le grand banditisme et le terrorisme.
Dans cette mesure on ne peut que saluer les investissements réalisés et souhaiter que cet effort de financement soit prolongé.
Il est cependant indispensable de garder à l'esprit qu'à l'époque des réseaux sociaux et du partage tous azimuts de l'information, les systèmes de vidéosurveillance sont encore très locaux et très cloisonnés. Il y a donc encore loin de la coupe aux lèvres en ce qui concerne la constitution de ce que l'on appellerait "la couverture nationale de vidéoprotection", pourtant indispensable pour lutter contre une délinquance qui ne connait pas de frontière et se déplace en "go fast", en sous-marin ou en avion d'affaires, utilise skype, whatsapp, google+, facebook et toute la panoplie du partage d'informations.
CREDITS FIPD POUR LA VIDEOPROTECTION EN 2014
En 2014 le FIPD sera doté d'un montant total de 54,6 M€ dont 19 M€ dédiés à la vidéoprotection.
Les fonds sont à destination
- des collectivités territoriales et des établissements publics de coopération intercommunale,
- des responsable d'établissement publics locaux d'enseignement et
- des bailleurs sociaux et syndics de copropriété.
Source Legifrance
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