mardi 6 octobre 2015

Retrouvez Personal Interactor à partir d'octobre 2015 sur www.personalinteractor.eu

Personal Interactor fait sa mue Après 10 années d'hébergement sur un domaine dotcom (.com) et un bref passage sur le dotnet (.net) Personal Interactor a pris ses quartier sur le domaine www.personalinteractor.eu Le site est une vitrine de notre activité de conseil mais il reste doté d'un blog pour l'information régulière.

mardi 8 septembre 2015

INDISCRETION D'USAGE

Parlons-en un peu au moment ou la maintenant célèbre FIC ouvre le site internet de sa prochaine grande session 2016 : https://www.forum-fic.com/
Il n'y a pas à proprement parler de curseur entre la sécurité et la discrétion mais un fort lien de causalité entre l’indiscrétion et l'insécurité. (Loose lips sink ships...)
Dés lors, la célèbre maxime Voltairienne "Protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en occupe" illustre bien que ceux qui nous connaissent le mieux ont sur nous la plus grande capacité de nuisance. Mais, si Voltaire avait raison, il n'avait pas de profil Facebook ni de compte Google+ et il ignorait qu'on put avoir des milliers d'amis, inconnus de nous, à qui nous eussions raconté notre existence par le détail, au quotidien et en illustrant notre propos par quelques photos et vidéos.
Conséquences de ces nouveaux comportements sociaux, nous sommes tous les victimes potentielles de récupérations et vols de données que nous abandonnons en toute indiscrétion sur les chemins virtuels.
L'étonnante vidéo suivante qui est reprise sur l'excellent site de la Délégation aux usages de l'Internet (DUI)  le montre bien au cours d’une pseudo expérience de voyance extra-lucide où sont révélés d'authentiques secrets de polichinelle :
Mais que fait la CNIL !? :)
Source :
"La Délégation aux Usages de l’Internet (DUI) a pour mission « de proposer les mesures propres à généraliser l’accès à l’Internet ainsi que la formation des familles, des enfants et du grand public aux usages des nouvelles technologies. Elle contribue directement à cette mission en assurant une diffusion de l’information et des bonnes pratiques et un suivi de la politique des espaces publics numériques implantés sur le territoire national."

Les données qui peuvent être utilisées contre nous ne sont pas toujours le fruit de nos indiscrétions conscientes ou inconscientes, elles peuvent aussi nous être dérobées. Selon une 'étude récente de Norton, le smartphone est un "réservoir d'indiscrétion" stockant des photos et vidéos "très intimes" pour plus de 34% des Français. Et même au delà, les discussions whatsapp, les sms, les journaux d'appels  font de ce bel outil un couteau au double tranchant redoutable si il est oublié sur la plage ou dérobé dans un sac à main.
Alors que faire de nos petits secrets et comment conserver notre intimité ?
La biométrie sera-t-elle notre dernier rempart contre l'utilisation abusive de nos informations privées ? On peut croire qu'elle contribuera à protéger un peu nos objets et nos accès dans le monde physique.
Néanmoins, dans le monde cyber, le ver est dans le fruit et la complexité s’invite dans le débat. Les usages indiscrets ont en effet pris le pas sur la traditionnelle discrétion d'usage et les temps du partage sont arrivés. Vive blablacar, drivy, home exchange et airbnb. Ma voiture n'est plus ma propriété intime, je la loue; ma maison n'est plus un saint des saints d'intimité, je l'échange. Et bien d'autres encore qui donnent un visage à un renouveau d'économie sociale et solidaire, un lieu de rencontre dans l'océan de la globalisation, un coup de frein à la volonté de croissance, une communication plus qu'une consommation.
Il semblerait que la norme tende vers la transparence des utilisateurs appelés à partager leurs biens mais aussi leurs émotions (twitter), leurs données physiologiques (capteurs sportifs) et que le secret soit devenu l’apanage des malfaisants ou de ceux qui les traquent. Alors, peut on s’abandonner à la transparence alors que des l’on connaît la violence du monde actuel ?
Les usagers de l’Internet et des technologies de l’information sont tous des civils dans le champ de bataille de la cyberguerre. Ils peuvent être impactés autant que entreprises par les vols de données, les atteintes à la réputation, les chantages divers,  les modérations abusives de leurs participations dans des groupes LinkedIn etc.
Une sérieuse gestion des risques s'impose si l'on ne veut pas être débordé par les usages déviants de toutes les données que la transparence des nouveaux usages impose à ses utilisateurs. Opinions, positions, trajets, habitudes, connaissances, activités, performances, carrières, employeurs, amis, connaissances et collègues, employés et stagiaires,  voici ce que nous sommes invités à partager et qui, traité par le détail peut représenter un risque économique, physique ou moral.
Si a l'heure actuelle chaque plate-forme de service se porte garante de la confidentialité des données de ses utilisateurs, à travers des clauses de confidentialité complexes comme celles de tous les réseaux sociaux, le croisement des informations que la CNIL tente de prohiber devient une activité sportive pour les systèmes de profilage qui exploitent les sources ouvertes “publiques” sur l’Internet.
Le droit à l’oubli semble une bien maigre contre-mesure pour neutraliser une menace exponentielle et la meilleure arme pour défendre notre confidentialité et assurer notre sécurité reste encore et toujours l’anonymat. Un anonymat bien pensé, un anonymat généralisé, un anonymat protecteur et certifié pour ne pas être détourné. Un TOR gouvernemental en sorte...

samedi 31 janvier 2015

Personal (Interactor) Agent by Microsoft

Il aura donc fallu attendre 5 ans pour que le précurseur Microsoft aborde de front la question du personal Agent que nous avions commencé à spécifier dans notre post de 2010.

La patience de Bill Gates qui n'a fait que très rarement allusion à l'Intelligence Artificielle dans sa carrière, lui a permis d'attendre que ses concurrents Apple, Google, Facebook et IBM disposent d'offres suffisamment élaborées en matière d'IA et d'assistants personnels pour présenter sa vision et sa réponse aux attentes sur le marché des assistants personnels intelligents.

Rien de mystérieux donc dans ce Personal Agent capable d'assister l'utilisateur dans toutes ses interactions avec le "Cloud", dans toutes les modalités d'interface et en le soulageant de l'effort de recherche des informations et surtout des applications.

Tous les témoins sont au vert en effet, IBM Watson dispose d'une  culture générale acquise au cours de la lecture de 700 000 livres, Google Search possède le savoir encyclopédique de toute l'humanité, Apple Siri et Google Now disposent de modules de reconnaissance du langage capables de fonctionner dans presque toutes les langues parlées, Microsoft Skype fait même de la traduction temps réel.

Cependant, Bill Gates prend à contre-pied son concurrent Ray Kurtzweil, messie du transhumanisme et père de la Singularity University,  en partageant le monde en deux :  ceux qui espèrent et attendent la Singularité" et ceux qui la redoutent et veulent l'éviter. Il affirme qu'il fait partie de ces derniers et craint l’avènement d'une Intelligence Artificielle qui nous reléguerait au rang d' ersatz biologiques.

Si l'effet de la "fracture numérique" a déjà agrandi les inégalités entre les humains en capacité d'utiliser l'informatique et les laissés pour compte des technologies numériques, on peut tout à fait redouter qu'effectivement, l'effet exponentiel de la loi de Moore ne transforme la fracture en gouffre béant lorsque l'Intelligence Artificielle apportera son soutien indéfectible à ses seuls utilisateurs.

Sur ce point aussi, nous manquons de vigilance et la fuite massive de nos cerveaux vers les sociétés US, les rachats de nos pépites dans le domaine de l'IA (ILOG aquis par IBM en 2007), Yann le Cun recruté par Facebook en 2013, dessinent un monde ou la France n'est pas du bon coté de la faille.  Une entaille de plus dans notre souveraineté.

jeudi 29 janvier 2015

Se donner les moyens de la souveraineté numérique

"Cloudwatt et Numergy étaient censés être les armes de la France en matière de cloud. À l’heure actuelle, cela s’apparente à un beau gâchis. En ayant l’idée du Cloud souverain, l’idée de la France était légitime : ne pas laisser l’hégémonie du cloud aux Américains. Cette ambition politique de vouloir faire entrer l’Hexagone dans l’économie du Cloud était certainement une ... Lire la suite »

Comment la France pourrait-elle rivaliser avec les offres US ?
La stratégie de conquête des acteurs US est basée sur la gratuité du Giga des boites mails, la simplicité de mise en oeuvre du commerce électronique et des machines virtuelles , l'Intelligence Artificielle et l'analyse prédictive du BIG DATA, l'efficacité du référencement des sites, adossé aux géants Amazon, Google, Microsoft, IBM.

Ce n'est pas en décidant qu'on deviendra numéro 1 du Cloud qu'on le devient. Il faut favoriser l'émergence du numéro 1 du Cloud Français en créant l'écosystème favorable. Oui, nous avons besoin d'un Google Français, d'un Amazon Français, d'un IBM Français et même d'un Apple Français si nous voulons nous donner les moyens d'une quelconque souveraineté, au risque de n'être doté in fine que d'une souveraineté quelconque.
Ou sont-ils les Bulls, les Voila, les Alapage, ?
Qui offre souverainement 15 Go et une boite mail gratuite à qui en a besoin en France ?
Qui permet souverainement à des TPE et PME d'utiliser gratuitement des outils dans le nuage pour faire des sites web, partager des documents ?

Faut-il conclure que nous avons pris trop de retard et que le centre de gravité des infrastructures s'est déplacé dans les salles d'hébergement nord américaines, ne nous laissant que le loisir de les exploiter et nous rendant chaque jour plus dépendants et transparents ?

L'écosystème numérique Français est un jardin à créer, à entretenir et à protéger. Nous devons chercher le "Lenotre" de notre jardin numérique, pour que dans 200 ans d'ici on se promène encore dedans.

A défaut, le cloud deviendra le client serveur généralisé, avec une Europe cliente des serveurs Américains et bientôt Chinois.

Alors, spectateurs ou acteurs ?