Il aura donc fallu attendre 5 ans pour que le précurseur Microsoft aborde de front la question du personal Agent que nous avions commencé à spécifier dans notre post de 2010.
La patience de Bill Gates qui n'a fait que très rarement allusion à l'Intelligence Artificielle dans sa carrière, lui a permis d'attendre que ses concurrents Apple, Google, Facebook et IBM disposent d'offres suffisamment élaborées en matière d'IA et d'assistants personnels pour présenter sa vision et sa réponse aux attentes sur le marché des assistants personnels intelligents.
Rien de mystérieux donc dans ce Personal Agent capable d'assister l'utilisateur dans toutes ses interactions avec le "Cloud", dans toutes les modalités d'interface et en le soulageant de l'effort de recherche des informations et surtout des applications.
Tous les témoins sont au vert en effet, IBM Watson dispose d'une culture générale acquise au cours de la lecture de 700 000 livres, Google Search possède le savoir encyclopédique de toute l'humanité, Apple Siri et Google Now disposent de modules de reconnaissance du langage capables de fonctionner dans presque toutes les langues parlées, Microsoft Skype fait même de la traduction temps réel.
Cependant, Bill Gates prend à contre-pied son concurrent Ray Kurtzweil, messie du transhumanisme et père de la Singularity University, en partageant le monde en deux : ceux qui espèrent et attendent la Singularité" et ceux qui la redoutent et veulent l'éviter. Il affirme qu'il fait partie de ces derniers et craint l’avènement d'une Intelligence Artificielle qui nous reléguerait au rang d' ersatz biologiques.
Si l'effet de la "fracture numérique" a déjà agrandi les inégalités entre les humains en capacité d'utiliser l'informatique et les laissés pour compte des technologies numériques, on peut tout à fait redouter qu'effectivement, l'effet exponentiel de la loi de Moore ne transforme la fracture en gouffre béant lorsque l'Intelligence Artificielle apportera son soutien indéfectible à ses seuls utilisateurs.
Sur ce point aussi, nous manquons de vigilance et la fuite massive de nos cerveaux vers les sociétés US, les rachats de nos pépites dans le domaine de l'IA (ILOG aquis par IBM en 2007), Yann le Cun recruté par Facebook en 2013, dessinent un monde ou la France n'est pas du bon coté de la faille. Une entaille de plus dans notre souveraineté.
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samedi 31 janvier 2015
jeudi 29 janvier 2015
Se donner les moyens de la souveraineté numérique
"Cloudwatt et Numergy étaient censés être les armes de la France en matière de cloud. À l’heure actuelle, cela s’apparente à un beau gâchis. En ayant l’idée du Cloud souverain, l’idée de la France était légitime : ne pas laisser l’hégémonie du cloud aux Américains. Cette ambition politique de vouloir faire entrer l’Hexagone dans l’économie du Cloud était certainement une ... Lire la suite »
Comment la France pourrait-elle rivaliser avec les offres US ?
La stratégie de conquête des acteurs US est basée sur la gratuité du Giga des boites mails, la simplicité de mise en oeuvre du commerce électronique et des machines virtuelles , l'Intelligence Artificielle et l'analyse prédictive du BIG DATA, l'efficacité du référencement des sites, adossé aux géants Amazon, Google, Microsoft, IBM.
Ce n'est pas en décidant qu'on deviendra numéro 1 du Cloud qu'on le devient. Il faut favoriser l'émergence du numéro 1 du Cloud Français en créant l'écosystème favorable. Oui, nous avons besoin d'un Google Français, d'un Amazon Français, d'un IBM Français et même d'un Apple Français si nous voulons nous donner les moyens d'une quelconque souveraineté, au risque de n'être doté in fine que d'une souveraineté quelconque.
Ou sont-ils les Bulls, les Voila, les Alapage, ?
Qui offre souverainement 15 Go et une boite mail gratuite à qui en a besoin en France ?
Qui permet souverainement à des TPE et PME d'utiliser gratuitement des outils dans le nuage pour faire des sites web, partager des documents ?
Faut-il conclure que nous avons pris trop de retard et que le centre de gravité des infrastructures s'est déplacé dans les salles d'hébergement nord américaines, ne nous laissant que le loisir de les exploiter et nous rendant chaque jour plus dépendants et transparents ?
L'écosystème numérique Français est un jardin à créer, à entretenir et à protéger. Nous devons chercher le "Lenotre" de notre jardin numérique, pour que dans 200 ans d'ici on se promène encore dedans.
A défaut, le cloud deviendra le client serveur généralisé, avec une Europe cliente des serveurs Américains et bientôt Chinois.
Alors, spectateurs ou acteurs ?
Comment la France pourrait-elle rivaliser avec les offres US ?
La stratégie de conquête des acteurs US est basée sur la gratuité du Giga des boites mails, la simplicité de mise en oeuvre du commerce électronique et des machines virtuelles , l'Intelligence Artificielle et l'analyse prédictive du BIG DATA, l'efficacité du référencement des sites, adossé aux géants Amazon, Google, Microsoft, IBM.
Ce n'est pas en décidant qu'on deviendra numéro 1 du Cloud qu'on le devient. Il faut favoriser l'émergence du numéro 1 du Cloud Français en créant l'écosystème favorable. Oui, nous avons besoin d'un Google Français, d'un Amazon Français, d'un IBM Français et même d'un Apple Français si nous voulons nous donner les moyens d'une quelconque souveraineté, au risque de n'être doté in fine que d'une souveraineté quelconque.
Ou sont-ils les Bulls, les Voila, les Alapage, ?
Qui offre souverainement 15 Go et une boite mail gratuite à qui en a besoin en France ?
Qui permet souverainement à des TPE et PME d'utiliser gratuitement des outils dans le nuage pour faire des sites web, partager des documents ?
Faut-il conclure que nous avons pris trop de retard et que le centre de gravité des infrastructures s'est déplacé dans les salles d'hébergement nord américaines, ne nous laissant que le loisir de les exploiter et nous rendant chaque jour plus dépendants et transparents ?
L'écosystème numérique Français est un jardin à créer, à entretenir et à protéger. Nous devons chercher le "Lenotre" de notre jardin numérique, pour que dans 200 ans d'ici on se promène encore dedans.
A défaut, le cloud deviendra le client serveur généralisé, avec une Europe cliente des serveurs Américains et bientôt Chinois.
Alors, spectateurs ou acteurs ?
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