vendredi 9 mai 2008

La justice annule l'autorisation de vidéosurveillance à Ploërmel

La législation en matière de vidéosurveillance est en train d'évoluer sous la pression de la CNIL et par le fait des recouvrements des rôles de la CNIL et des préfectures dans la délivrance des autorisations pour l'installation des systèmes de vidéosurveillance.

Un bref résumé de la législation actuelle :

Si les caméras filment des lieux ouverts au public, une autorisation de la préfecture est indispensable.

Si les caméras sont placées dans des lieux privés, une déclaration à la CNIL est nécessaire.

Si il y a enregistrement, quelque soit le lieu d'implantation des caméras, une autorisation de la CNIL est indispensable.

L'annulation d'autorisation de Ploermel montre que ces demandes ne doivent pas être traitées légèrement dans un pays ou la défense de la liberté individuelle s'oppose à l'ultra libéralisation de l'usage des caméras. La finalité du système, comme justification d'un besoin est prépondérante.

 




Le tribunal administratif de Rennes a annulé jeudi un arrêté préfectoral autorisant le maire de Ploërmel à exploiter un système de vidéosurveillance, installé sur sa commune depuis février 2005.


Dans son jugement, dont l'AFP a obtenu copie, le tribunal relève que le rapport de présentation du système ne contenait "aucune précision sur les risques particuliers de dégradations auxquels seraient soumis les bâtiments concernés par le système de vidéosurveillance, ni aucune donnée relative au nombre et à la nature des actes délictueux commis dans ces lieux ou à proximité".

"Vice de procédure"

Le tribunal a considéré que "le dossier de demande d'autorisation sur lequel (s'était) fondé le préfet du Morbihan pour délivrer à la commune de Ploërmel l'autorisation litigieuse était incomplet" et que, par conséquent l'autorisation préfectorale était entachée "d'un vice de procédure". Avec plusieurs dizaines de caméras de surveillance implantées sur son territoire, Ploërmel, commune de quelque 9.000 habitants, entendait être à la pointe de la prévention contre la délinquance. "Il s'agit de dissuader, d'éviter une dérive qui, une fois engagée, est difficilement contrôlable", avait indiqué à l'AFP en 2006 le maire UMP Paul Anselin, dont l'action a été dénoncée par des élus municipaux d'opposition et par le collectif "Ploërmel sans vidéos".

Source : le mensuel du golfe du Morbihan

lundi 28 avril 2008

Le sacre des caméras IP aux Etats-Unis

SCOTTSDALE, Arizona., 22 avril 2008—MultiMedia Intelligence confirme la croissance de près de 50% du nombre de caméras de vidéosurveillance "IP" aux USA et annonce que ce marché a effleuré les 500 millions de dollars. A peu près quatre fois le taux de croissance du marché global de la vidéosurveillance qui inclut aussi les caméras CCTV, les DVR, les NVR et les encodeurs IP.

MultiMedia Intelligence a aussi constaté que :

  • Les majors des technologies de l'information (IT) comme Cisco et EMC ajoutent de la dynamique à ce marché. Les spécialistes de la vidéo IP comme Axis Communications, IndigoVision, March Networks, Nice Systems et Verint surfent sur la vague de la caméra IP pour prendre de vitesse les constructeurs de caméras CCTV "conventionnelles". Tout celà accélère l'innovation produit.

  • Le marché des DVR ralentit pour céder le pas aux NVR qui constituent la catégorie clef en terme de croissance.

  • Les opportunités offertes aux fournisseurs de semi-conducteurs sont nombreuses et des acteurs comme Texas instruments et Techwell y ont établi une position solide dans leurs segments. Une pléthore de concurrents incluant Analog Devices, Aptina, NextChip, OmniVision, PentaMicro, Pixim et Stretch se positionnent dans les domaines en pleine progression du traitement, de la détection et de la compression video.



  • Les revendeurs d'équipement de sécurité et les revendeurs à valeur ajouté (VARs) ne sont en général pas experts en technologie IP. Ce manque d'expertise reste une barrière majeure à l'adoption des solutions IP par les utilisateurs finals.


Internet Protocol (IP)/Networked Video Surveillance Market: Equipment, Technology & Semiconductors

lundi 31 mars 2008

Worldwide video surveillance market to reach $46 billion in 2013

United States – The worldwide video surveillance market is experiencing strong growth, and is foreseen to reach from about $13.5 billion in total revenues in 2006 to $46 billion in 2013. Those figures include cameras, computers and storage, professional services, and hardware infrastructure: everything that goes into an end-to-end security system. According to ABI Research, the market being at a key inflection point—shifting from an analog-based industry to an entirely digital one drives this growth.

The widespread use of video surveillance in a variety of vertical markets such as retail, education, banking, transportation and corporate business has also contributed to the market’s growth. Added features, which do not necessarily address security issues, are also being developed. New facial recognition software that tracks a shopper’s eyeball movements as they view product displays, helps retail businesses to analyze shoppers’ behavior within the stores.

Source 

European video surveillance markets are more mature than those in North America. In the United Kingdom alone, 4.1 million surveillance cameras have already been installed. Massive deployments are also now taking place in North America and, in connection with the upcoming Olympics, in China.

But while digital technology offers advantages—higher resolution, easier searching and retrieval, and more efficient storage—many of the traditional security resellers of analog equipment are not yet comfortable with digital, and a massive retraining effort is going to be required.

jeudi 15 novembre 2007

La commission nationale de vidéosurveillance voit (enfin) le jour

Après la loi Pasqua et le décret Sarkozy, devant l'engouement de nos voisins Britanniques pour cet outil, il était légitime que la France se dote d'une cellule de coordination des initiatives de développement de systèmes de vidéosurveillance urbaine.
La prise de conscience de l'utilité indiscutable de la vidéosurveillance dans la sûreté urbaine remonte sensiblement à 2004, soit 10 ans après la création à l'initiative de M. Balkany, maire de Levallois Perret, d'un réseau de 96 caméras reliées au poste de police municipale par un réseau cablé analogique.
Pendant ces 10 ans, l'industrie du multimédia est passé de la vidéo analogique à la vidéo numérique. Les réseaux sont devenus informatiques avec un protocole de transport universel : tcp-ip. La compression vidéo MPEG-2 qui a permis le succès du DVD et de la TV satellite a été la première pierre de la vidéosurveillance informatisée moderne. Depuis 2004, la compression numérique de vidéo s'est lentement standardisé avec un format plus adapté à la transmission sur les réseaux informatiques, plus performante, moins gourmande en réseau : le MPEG-4.
Mais la course à l'évolution technologique ne connait pour l'instant pas de limite; comme le prédit la loi de Moore, la densité d'intégration des transistors sur les puces des processeurs et beaucoup de choses qui en dépendent, doublent chaque année. Le MPEG-4 est à peine stabilisé en tant que format que déjà , la résolution évolue vers le Haute Définition, le HD, avec des algorithmes de compression (codecs) plus performants répondant au nom de code H264 ou MPEG-4 AVC.
Devant cette fuite en avant qui caractérise toute l'industrie informatique, les villes ont à leur disposition une offre pléthorique d'équipements pour construire leurs systèmes de vidéosurveillance.
Les principaux volets d'un système sont les caméras, les équipements de compression, le réseau, le système informatique et le logiciel de contrà´le.
Ainsi on a pu voir depuis 2003 de grandes villes s'équiper en systèmes hétéroclites, issus de croisements de solutions de constructeurs de systèmes de vidéosurveillance, de développements à façon de sociétés de service, de réseaux analogiques ou numériques opérés par les collectivités ou leurs mandataires.

Mais dans ce brouhaha effervescent qui se structurait avec difficulté, bien peu déployaient une véritable vision de ce que les réseaux informatiques apportent vraiment à l'activité de vidéosurveillance, la fameuse capacité d'ubiquité qui permet de consulter la vidéo en plusieurs points du réseau simultanément. De nombreux systèmes continuaient à se comporter comme dans le passé analogique : un centre de surveillance unique pour l'ensemble des caméras.
Plus récemment en 2006, on a vu apparaitre dans les appels d'offre une préoccuppation grandissante pour les "standard" MPEG-4 et la diffusion "Multicast", la multiplication des pains qui permet qu'une vidéo soit vue par plusieurs personnes sans augmenter la consommation réseau. On a aussi pris la mesure de l'immense chantier qui reste à terminer pour arriver un jour à ce que la vidéo, comme un email écrit avec outlook et lu sur gmail, puisse être émise par une caméra alpha pour être visionnée par un logiciel oméga.
L'interopérabilité, à la base de la notion fondamentale de système ouvert est le grand chantier de la vidéosurveillance.
Néanmoins, il s'agit d'une problématique technique que le marché résoudra par la force des intérêts et de l'usage, tà´t ou tard.
La difficulté pour les collectivités réside aujourd'hui davantage dans la nécessité de combler le vide des procédures, des protocoles de sécurité, des usages, dres droits d'accès, des coopérations public-privé pour définir les nouveaux usages de la vidéosurveillance urbaine.
Souhaiter que la police ait un accès direct aux caméras des collectivités sous-entend crééer des unités de supervision dédiées missionnées spécialement pour ces tà¢ches.
Ainsi la mission qui se dessine pour la commission nationale de vidéosurveillance tient en trois points :
1) Rédiger un schéma directeur pour la rédaction des appels d'offre basés sur les standards en matière, vidéo, système et réseaux en mettant l'accent sur l'interopérabilité
2) Définir les usages de la vidéosurveillance ubiquitaire et les modalités du partage de l'information
3) Organiser le développement des nouveaux organes de gestion des systèmes interopérables

jeudi 12 juillet 2007

M-JPEG vs MPEG-4 : Les DVD ne sont pas en JPEG animé

En ces temps de prise de conscience de l'intérêt que représente la vidéosurveillance dans la protection des citoyens et des infrastructures, la question du format d'enregistrement, qui n'est pas abordée dans le décret Sarkozy de novembre 2006 (voir l'article sur ce site), est souvent posée.
Deux constatations s'imposent dans cette industrie de la vidéo qui regroupe sans exhaustivité la TV IP ou le broadcast vidéo (triple play des fournisseurs d'accès), la TNT, la vidéosurveillance et la vidéo grand public :
-Le MPEG-4 est en train de devenir le standard des formats d'encodage devant le MPEG-2 et le DV (il suffit d'ouvrir les magazines de vidéo pour s'en persuader) c'est à dire que les caméscopes et plus généralement les systèmes d'encodage vidéo (les systèmes qui produisent des fichiers de vidéo compressée) produisent majoritairement du MPEG-4 (maintenant MPEG-4 AVC ou H264).
C'est vrai pour chacun des segments de cette industrie.
- Ensuite, on constate que dans le domaine de l'image numérique et non plus de la vidéo, le JPEG reste le standard incontesté. Bien plus léger que le bitmap (10 à 20 fois plus léger selon la qualité de l'image recherchée) il permet d'obtenir un ratio qualité/poids très satisfaisant.

Chez les constructeurs d'équipements de vidéosurveillance, le H264 commence à arriver et l'AVCHD est encore rarissime. La vidéosurveillance en vidéo numérique reste encore majoritairement MPEG-4 ASP (704x576 points de résolution par image).
En vidéosurveillance pourtant, la caméra IP n'a pas toujours produit du MPEG-4. Elle a commencé par produire des flux d'images JPEG dans un format appelé le M-JPEG. Le constructeur Suédois Axis a grandement contribué à faire connaître cette technique de transmission vidéo "image par image" qui ressemble au procédé du cinéma argentique.
Rapidement cependant, on a constaté que les images JPEG en résolution CIF (352x288) avaient un poids raisonnable mais qu'il augmentait presque linéairement quand on passait à du 4CIF (704x576). De plus, le JPEG animé ne prévoit aucun mécanisme de synchronisation de l'image et du son.
L'industrie des Télécom a travaillé simultanément sur la compression différentielle (différences entre images consécutives) et sur la synchronisation du son pour définir des solutions de visioconférence, dont le cahier des charges est sur le plan de la compression et de la transmission, quasi identique à celui de la vidéosurveillance pour converger vers le H263.
L'industrie de la vidéo domestique a simultanément travaillé sur les formats de stockage des DVD et a accouché du MPEG-2.
L'industrie du broadcast vidéo sur IP est partie des résultats acquis pour transformer l'essai en transmettant la vidéo compressée en MPEG-4 à travers les infrastructures réseau modernes, bénéficiant tout à la fois des améliorations et des standardisations de l'ITU (Télécom), du MPEG (vidéo) et des réseaux IP.

Ainsi l'industrie a convergé vers le format H264 ou MPEG-4 AVC qui fusionne aujourd'hui les travaux de ITU et MPEG. Si l'on a gagné un format multimédia qui se transmet et s'enregistre de façon standardisé (et qui s'indexera en MPEG-7), on a perdu les images au bénéfice d'un "flux" vidéo.
Derrière cette opposition apparente, pourtant, l'information est préservée.
En effet, dans la compression MPEG-4 de qualité, la reconstitution de chaque image est possible dans les mêmes conditions de qualité que l'image JPEG correspondante qui aurait été prise si l'on codait le flux en M-JPEG. Pourtant la quantité d'information transmise est 2 à 4 fois moindre : la différence vient du fait que l'on a appliqué un algorithme complexe afin de tenir compte des mouvements et des redondances entre les images (redondances spatiales liées aux textures et temporelles liées aux mouvements).
Ainsi, dans le MPEG-4, la notion d'images par seconde correspond à la fréquence de reconstitution d'image alors qu'en JPEG elle correspond à la fréquence de transmission d'image.

Il n'y a donc pas lieu d'écarter le MPEG à cause de problématique de preuve, dés lors que la reconstitution des images JPEG est possible dans des conditions de qualité suffisante à partir du MPEG enregistré.

Il n'y a pas lieu non plus de jeter le MJPEG à la poubelle car ce format est bien adapté à des environnements ou le réseau est perturbé et o๠le nombre d'images par seconde est limité.

In fine, on remarque que les constructeurs de caméscopes tendent à résoudre leur quadrature de cercle en fournissant des modèles hybrides qui filment maintenant en true HD (1080 lignes) au format AVCHD (H264 1080 lignes) et permettent l'extraction de photos en 3 ou 4 Mégapixels de résolution et en JPEG. Voilà probablement une boule de cristal assez fiable pour deviner l'avenir en vidéosurveillance.

mardi 10 juillet 2007

La CNIL a son mot à dire dans la vidéosurveillance

Ne confondons pas délinquance et terrorisme.

Mais gardons à l'esprit que la liberté d'expression n'est pas l'impunité et qu'à défaut de multiplier les agents de police pour interpeller les gamins mal élevés, la vidéosurveillance intervient pour ceux-là comme un garde-fous de substitution. Par chance, elle représente aussi une entrave dans le travail de malfaisance des réseaux organisés.

La vidéosurveillance est un outil au service de notre confort. La CNIL veille à ce que les données personnelles qu'elle véhicule ne soient pas déviées, pas plus que les données bancaires, téléphoniques ou médicales qui existent en quantités bien plus importantes et depuis bien plus longtemps.

Il est important que la vidéosurveillance devienne un service public et puisse être déployée indifféremment du budget municipal, que les réseaux de communication contribuent à donner partout sur le territoire les mêmes outils aux forces de l'ordre pour faire respecter les principes élémentaires de l'éducation civique autant que lutter contre le crime organisé et les nouvelles formes de la guerre.

mardi 26 juin 2007

Sphinx Vision : il y a de la vidéosurveillance dans l'air

A l'heure ou France Telecom se prépare à céder 5% de son précieux capital pour financer la dette publique, les réseaux xDSL cèdent le pas aux transmissions hertziennes et Alvarion aide Sphinx vision à mettre en place une belle boucle locale en 802.11a pour 30 caméras supplémentaires au sein du réseau de vidéosurveillance urbaine de Epinay sur Seine.
30 caméras à 3Mbps par caméra, on dépasse déjà la limite de 54Mbps de collecte, il faut réfléchir un peu pour mailler le réseau.
L'essentiel est fait : le système est fonctionnel et s'intègre parfaitement à l'existant, prouvant que les réseaux hertziens ont leur mot à dire dans la vidéosurveillance urbaine.
Plus sur cette référence Sphinx Vision.